30 novembre 2008

Once upon a time in Egypt

Nous voici maintenant en Égypte depuis une semaine. Notre arrivée s'est passée de façon plutôt confuse et chaotique, ce qui semble être la norme en Égypte. On a tout d'abord attendu plusieurs heures sans aucune information au port d'Aqaba avant d'embarquer finalement pour l'Égypte. Une fois arrivés, la douane était un portrait vibrant de l'Égypte; désorganisé et peu efficace. On a conclu notre arrivée en provoquant une altercation entre les chauffeurs de minibus qui voulaient nous amener à Dahab.


Ah Dahab! C'est une toute petite ville qui a tout pour nous plaire. Sérieusement, et c'est un risque connu des voyageurs, on aurait pu passer nos trois semaines restantes là. Tant pis pour les pyramides. La ville est relaxe et c'est un des meilleurs endroits pour faire de la plongée et du snorkelling. La mer rouge est vraiment superbe et ca vaut la peine de se mettre la tête sous l’eau là-bas.


Après Dahab, on voulait aller directement à Aswan, mais disons que ça ne s'est pas tout à fait passé comme on espérait. Notre plan de base était de prendre une bus direct entre Dahab et Aswan, mais on s'est fait fortement déconseiller ce voyage interminable de 19h dans une bus non pas climatisée mais réfrigérée. Nous sommes donc partis de Dahab vers le Caire où on peut prendre un train beaucoup plus confortable pour Aswan. Le total prend le même temps, mais oh combien plus endurable. Le problème c'est qu'on approche d'une fête musulmane importante et qu’à ce moment précis il ne restait plus de billets pour le train qu'on voulait. Ni pour le lendemain. Ni pour le surlendemain. On a donc passé deux jours non prévus au Caire avant de finalement prendre notre train pour Aswan, où nous sommes en ce moment. Demain matin, à 3h30, on part en convoi escorté par la Police Touristique vers Abu Simbel.


À bientôt...

22 novembre 2008

Aqaba

Disons que le message ici sera moins long que celui qui a précédé. On est arrivés à Aqaba avec très peu d'objectifs. En fait on voulait seulement relaxer avant de traverser en Égypte et peut-être faire du snorkelling. Disons que ce n’est pas facile de s'arranger pour le snorkel ici. Il faut aller à la plage au sud d’Aqaba, à 10km, il faut payer pour entrer sur une plage privée, puis louer du matériel. Disons simplement que les coûts astronomiques nous ont fait oublier ça. D'autant plus qu'on a appris que le traversier pour se rendre en Égypte nous coûterait 50 dinars, donc 85 dollars environ! Tant pis, il y a d'autres endroit plus facile en Égypte. Nous partons demain matin vers 13h, mais il faut être là 2 heures avant pour les formalités. Notre prochain message vous proviendra donc de notre dernier pays à visiter, l'Égypte!

20 novembre 2008

Toujours en vie

Et non, même si nous n'avons pas donné de nouvelles, nous sommes encore en vie et en bonne santé.


On s'est bel et bien rendus à Wadi Musa pour visiter les ruines de Petra le lendemain de notre dernier message. Pour ceux qui ne savent (ou ne se rappellent) pas, ce sont les ruines de Petra qu'on voit vers la fin du troisième Indiana Jones (le temple où se trouve le graal). Mais ce temple n'est qu'une minime partie du site, qui est très grand. Nous avons passé deux jours à le visiter. Certains sites à Petra sont [mettez l'adjectif approprié] hauts. Entre autres le village des Édomites sur le haut du Jebel al-Biyara. Pas surprenant que le village soit tombé à l'abandon... personne ne voulait monter là! La vue est toutefois superbe. C'est un peu dommage que ce soit aussi touristique par contre, mais c'est évident que ça ne peut pas être autrement quand on constate la magnificence du site.


Après Petra, on a été directement à Wadi Rum pour le désert. Comme on avait énormément de trucs à faire le soir avant de partir, on n'a pas eu le temps de venir vous écrire. Le désert, c'était génial. C'est beau, les espaces sont grands et surtout, c'est tranquille. Ca faisait du bien, surtout après Petra. Normalement, on a des journées chargées, où on planifie beaucoup de trucs à faire et à voir. Dans le désert, on se laissait simplement porter par le moment, avec rien d'autre de prévu que de profiter de l'instant présent. Le soir venu, les bédouins amenaient leurs instruments dans la tente et jouaient avec entrain. Particulièrement l'ainé qui semblait avoir 200 ans. Lui y'avait du fun. Même les autres bédouins ne le comprenaient pas quand il chantait/crachait. Notre seconde journée, on a été faire du chameau pendant six heures. Quand plusieurs personnes qui connaissent ça essaient de vous dissuader, normalement il y a une bonne raison. C'est vraiment génial, mais on peut dire sans gêne qu'on avait mal au cul le lendemain! Après seulement deux nuits parmi les bédouins, on se sentait déjà un peu comme de la famille. C'est le coeur gros qu'on s'est séparé du camp pour partir vers la réserve dans la vallée de Dana. Vous comprendrez qu'il n'y a pas d'internet dans le désert, donc pas de message pour vous non plus (tous les bédouins ont leur cellulaire par contre... allez comprendre).


La vallée de Dana, c'est la toute première réserve fondée en Jordanie. Il y a tout plein d'animaux qui y vivent, mais disons qu'on n'a pas vu grand chose; des chèvres, un âne, des humains et un serpent. On a appris plus tard que ce mignon reptile vous fait grâce de deux minutes à vivre après vous avoir mordu. Charmant. Le village où on dormait est complètement en haut de la vallée où nous sommes descendus marcher. Putain que c'est haut quand c'est le temps de remonter! C'est assez particulier ce hameau car il semble être un village fantôme, datant de plusieurs siècles. Il ne semble habité que par les touristes qui y passent. Et justement le second soir on a été assiégés par deux groupes de français. Personne ne semblait très heureux de les voir arriver, même pas les deux autres français voyageant solo. Et en fait, il y avait tellement de monde, qu'on a été expulsés de notre chambre pour faire de la place. Nous avons donc dormi dans une tente montée sur le toit de l'hôtel. C'était... venteux... peu insonorisé... Mais au moins il ne faisait pas vraiment froid.


Alors nous voici maintenant à Aqaba ou nous allons profiter un peu de la vie avant de traverser en Égypte.

12 novembre 2008

Court séjour à Madaba

On est venu à Madaba qui est tout près d'Amman pour une raison principalement. Aller voir la mer morte, où il est impossible de se noyer. Bruno a bien essayé de noyer Pat, mais sans succès. Au mieux, une goutte d'eau fortement concentrée en Nitrate de Sodium lui a brulé l'oeil. La sensation de flotter sans avoir à faire aucun effort est surprenante et plutôt agréable. On a été à la plage où les Jordaniens vont eux même, avec l'avantage que ce soit gratuit et le désavantage que c'est extrêmement salaud partout. À notre retour de la mer morte, on a dû faire une pause parce que le radiateur était sur le point de lâcher; on n'avait jamais vu du prestone bouillir avant.


Demain, Wadi Musa pour Petra...

11 novembre 2008

Maintenant en Jordanie

Nous voilà maintenant en Jordanie depuis quelques jours.


Contrairement à notre passage à la frontière Turquie-Syrie, la frontière Syrie-Jordanie s'est très bien passé. On a attendu un peu, mais vraiment pas énormément. En fait, on pensait avoir un trajet de 5 à 7 heures pour se rendre à Amman (la capitale de la Jordanie), mais ça aura plutôt pris 4h30.


À notre arrivée à Amman, on s'est trouvé un hôtel et on a pris ça plutôt relax. Le lendemain, Pat a fait des trucs de son coté et Bruno est resté cloitré à l'hôtel. Il faut dire qu'il vient de se taper une solide tourista, sa journée a donc été limitée. Donc on a été visiter la ville avant de passer plusieurs heures sur internet en fin de soirée. Le lendemain, ça été une journée de visite, avec un Bruno plus en forme. Du moins assez pour sortir. Par contre, il n'aura fait qu'une demi-journée. Au site de Jerash, nous avons vu un spectacle rempli de légionnaires romains, de gladiateurs et de course de chariot. Ça en valait vraiment la peine.


Aujourd'hui, nous somme rendus à Madaba, qui est en fait pas très loin. En fin d'après-midi, nous avons marché sous un soleil de plomb pour aller au Mont Nebo tout près d'ici. Pas besoin de vous rappeler l'importance de ce site dans l'ancien testament. Puisque certains ne se rappellent peut-être pas assez, voici ce qu'il en est. Après avoir fui l'Égypte et voyagé dans le désert, Moise a amené son peuple au Mont Nebo. À ce moment, il a vu la terre promise et il est mort sur ce mont. Sa job était faite. Demain nous allons, selon toute vraisemblance, aller à la mer morte faire un peu de flottaison...

07 novembre 2008

La Syrie c'est fini!

Dès notre arrivée à Damas, nous avons plus apprécié cette ville qu’Aleppo. Il faut dire que c'est plus facile de s'y promener, même si c'est plus gros et que c'est surtout plus propre. Nécessairement, ça aide à apprécier. Damas, ça a été notre base pour aller voir les ruines de Bosra, qui sont encore le site d'un village. C'est quand même étrange de voir l'utilisation des vieux blocs de voie romaine dans les murs d'une petite bicoque. Damas c'est surtout une ville qui est habitée depuis des millénaires de façon continue. Le vieux quartier et le souk sont particulièrement admirables. Ah, et c'est à Damas qu'on a fêté Pat. Du moins, on aurait bien voulu. Le problème, c'est que les musulmans ne boivent pas d'alcool, donc trouver un bar où passer la soirée, ce n'est pas facile. Nos recherches nous ont amené aux réponses suivantes: "c'est un endroit privé", "c'est complet" quand visiblement ce n'était pas le cas. On a appris plus tard qu'il aurait fallu une dame avec nous pour qu'ils nous laissent entrer. Les autres endroits qu'on a vus avaient des cover-charge de respectivement 500 et 1000 Livres Syriennes, ce qui équivaut à 15 et 30 dollars! On a donc laisse tomber. Tant pis pour ça.


Demain matin, on passe en Jordanie. C'était particulier la Syrie. La route est incroyable. Les taxis sont partout, il y en a autant que tous les autres véhicules mis ensemble. Les piétons doivent traverser d'une manière bien particulière aussi pour rester en vie. Ce qui est surtout le plus remarquable par contre c'est l'hospitalité des gens ici. Le premier mot d'anglais qu'ils apprennent, c'est "Hello", comme partout. Par contre le deuxième c'est "Welcome". On s'est faire dire Bienvenu en Syrie plusieurs fois par jour, tous les jours. Les gens sont chaleureux, sympathique et très aidants. Ça aura été un plaisir de voyager ici. Espérons que ce sera de même en Jordanie...

03 novembre 2008

Palmyra la belle

Avant de parler de Palmyra, il faut parler du voyage pour s'y rendre. Dès le départ, le chauffeur de taxi nous a amené à la mauvaise gare d'autobus. Au lieu d'avoir un bus direct de Hama à Palmyra, il nous aura fallu passer par Homs. Pas un détour, mais le minibus qui nous y emmène est plein et on doit prendre nos bagages sur nous... pendant 45 minutes. Çà c'était pas si pire encore. On a dû attendre 2 heures à Homs pour le transfert, et quand on a été dans l'autobus, c'était loin d'être fameux. Le chauffage et la climatisation étaient dans le fond tous les deux. Comme on passait dans le désert, disons seulement que le chauffage a gagné. Mais c'était beau par exemple!


Palmyra maintenant. On savait à quoi s'attendre à Palmyra. C'est hyper-touristique et le tourisme n'est plus ce qu'il était. Donc on savait qu'en débarquant, il y aurait des dizaines de jeunes garçons nous incitant à venir à un hôtel, nous tirant par le sac. Qu'elle n'a pas été notre surprise quand on a vu qu'il n'en était rien. En fait, personne ne nous attendait et en fait, ça a presque été difficile de trouver notre hôtel. On a profité de la fin de notre après-midi pour aller voir le coucher de soleil sur les ruines, et ça en valait la peine.


Ce matin, on s'est levés à 3h30 pour aller voir le lever du soleil sur les mêmes ruines, puisqu'on nous avait indiqué que le soleil se lèverait à 4h30. Les premiers rayons sont apparus à 5h45! Certains vous diront qu'il fait froid dans le désert la nuit... Faux! Il fait frette en ***!!! Néanmoins, c'était magnifique; nos plus belles photos ont été faites ce matin. Plus tard dans l'avant-midi, un sympathique groupe de français nous a accueilli à bord de leur belle autobus pour nous donner un lift vers un site au loin. C'était... drôle!


Finalement, Palmyra nous a bien charmés malgré nos appréhensions. Demain, Damas.

01 novembre 2008

Les roues à eau de Hama

Finalement, nous sommes allés à Hama. L'autre choix, c'était Homs et ça ne semblait pas très intéressant. C'était surtout l'hébergement qui aurait été un problème. De toute façon, on a été charmés dès notre arrivée à Hama. C'est une belle ville où se trouvent 17 immenses roues à eau qui servaient à mettre l'eau dans les aqueducs. Ça marche encore et ça mène un train d'enfer. Il faut dire aussi que les roues étaient déjà vieilles il y a 600 ans, alors c'est normal!


Hama, ça été notre base d'opération pour aller voir trois sites. Le premier, c'est le Krak des chevaliers. Terriblement impressionnant, surtout dans son état de conservation. Par contre, pour la Syrie, le Krak c'est comme les pyramides pour l’Égypte : on ne peut pas le manquer. Il y avait donc beaucoup de touristes et c'était pas mal moins plaisant à cause de ça. Et le vendredi, c'est l'équivalent du Dimanche chez nous avant... tout est lent ou fermé. Disons que ça n'a pas été trop dur faire le retour d'une heure du Krak, on a seulement attendu une demi-heure au gros soleil, mais ça aurait pu!


Notre deuxième journée de visite à partir de Hama nous a permis de visiter deux autres sites. Le premier de ce matin : les ruines d'Apamea. Elles sont surtout fameuses pour la route principale qui a été rénovée par les archéologues. C'est impressionnant maintenant, ca devait être incroyable autrefois.


Ensuite, nous sommes allés vers la citadelle des assassins, le Qala'at Al-Musyaf. Pas très gros, planté au milieu d'un village, il semble assez imposant. Il est très bien conservé et entretenu et nous étions seuls. Génial!


Demain, nous partons vers Palmyra, où des ruines superbes et tristement touristiques nous attendent. Nous verrons bien ce qu'il en sera.